
De jeu social en danse gitane, des relations avec l’homme aux Gitanes se nouèrent. Nouèrent Geisha à des questions aussi absurdes qu’inéluctables, comme : que se passerait-il lorsque toutes les allumettes auront été craquées ? Geisha est-elle quantifiable comme un paquet de cigarettes ? L’homme qui fumait des Gitanes passait sa passion au filtre de l’humour : il appelait Geisha «Ma chérie, comme dirait l’autre», et ajoutait, lorsque Geisha annonçait son prénom au téléphone : «Laquelle ? Ma femme ou ma maîtresse ?» et éclatait de rire. Son épouse et Geisha avaient en effet le même prénom. Ou encore : « Ne craque pas pour ça, ça n’en vaut pas la peine». Ce qui ne l’empêchait pas de craquer une allumette après l’autre. Au beau milieu d’un «training» sur les polices d’assurances en risque industriel qu’il faisait à Geisha, il lâcha : «Fonder une famille, c’est prendre le malheur en otage». Puis il épia la réaction de Geisha, jeune femme de 30 ans, sans mari ni amant(s). Celle-ci éclata d’un rire silencieux, bouche grande ouverte.
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